• 'Parents bienveillants, enfants éveillés "

    'Parents bienveillants, enfants éveillés "  Laurence DUDEK nous en dit plus sur sa méthode et les enfants DYSfférents ...

    Sur notre page facebook, je vous avez annoncé la sortie du livre de Laurence DUDEK, « Parents bienveillants, Enfants éveillés ».

    Je vous remet ici le très bon article du site "Prof bienveillant" qui lui est consacré. Vous y trouverez une vidéo, un interview du site ainsi que la possibilité de feuilleter les premières pages du livre. 

    Vous vous disez sûrement :

    "Éducation bienveillante, positive, parentalité, ... tant de méthodes qui sont diffusés, encore une de plus !"

    Où bien : 

    "Ces méthodes sont prometteuses et sûrement efficaces, mais pour nous familles d'enfants "atypiques " et "DYSfférents", on ne se reconnaît pas forcément ou elles ne sont pas adaptées! "

    Il est vrai que je me suis également posé ce genre de questions. Ce système d'education me parle et m'inspire, mais souvent il faut faire un peu "à sa sauce" et adapté.

    J'aime bien m'informé, me renseigner et c'est pourquoi, j'ai pris contact avec Laurence DUDEK. Pour échanger et savoir si elle serait intéressée de répondre à quelques questions plus orientées sur nos problématiques avec nos Héros. Elle reste assé accessible sur sa page facebook, se qui n'est pas toujours possible. Elle a accepté de suite.

    J'ai demandé à Françoise de la page facebook "Astuces pour DYS " (dont je parle souvent), de réaliser avec nous se questionnaire. J'en profite pour la remercier à nouveau d'avoir accepté et à nos deux familles, nous avons élargi l'expérience et les problématiques pour rédiger ce questionnaire.

    Je suis donc heureuse de vous partager nos questions et surtout les reponses de Laurence DUDEK (encore merci) , qui pourront vous en dire un peu plus sur son livre et sa méthode pour nos Héros.

     

    'Parents bienveillants, enfants éveillés "

    Questions / réponses de Laurence Dudek, psychothérapeute - psychopédagogue auteur du livre :

    "Parents bienveillants enfants éveillés les 10 clés de l'éducation efficace "

     

    Déjà merci d'avoir accepté ce questionnaire et ainsi de répondre à quelques questions qui seront plus sur nos enfants DYSfférents. 

     

    Tout d'abord, nos présentations,

     

    Virginie, maman de 4 enfants à besoins spécifiques (HP, Dys, TDA/H et TOC), âgés de 15 à 3 ans. Nous apprenons à vivre avec et à compensés nos DYSfférences. Notre blog Une famille DYSfférente. J'ai lu votre livre avec beaucoup d'intérêt, mais également de questionnement.

     

     Françoise, 42 ans ,maman dyslexique dysorthographqiue ( sed )  de 2 enfants à besoins spécifiques, ( dysraxie dysgraphie dysorthographie, tda , tsa , et malade d'une maladie rare le SED, et dyslexie dysorthographie aussi SED )  je fais pas mal de recherches. J'avoue de suite ne pas avoir lu votre livre, car il y en a beaucoup sur le sujet. Avant de me lancer dans la lecture (compliquée si version papier non adaptée), je voudrais déjà des pistes pour me donner encore plus envie de le découvrir. 

     

    Tant de méthodes et conseils (éducation positive, parentalité / éducation bienveillante, ...) inondes actuellement la presse parentale. Des blogs entiers et des milliers de pages de forums leurs sont consacré, ainsi que de nombreux livres. 

     

    • Est-ce un effet de mode ou un réel changement ou prise de conscience ?

    Depuis 20 ans que je travaille à améliorer les conditions de l'éducation des enfants et depuis 12 ans que j'exerce en thérapie familiale, je constate que les parents (et par extension les adultes en général) ont beaucoup évolué dans la recherche du mieux être, pas seulement pour leurs enfants mais aussi pour eux-mêmes (l'un ne va pas sans l'autre, c'est un des présupposés de l'Education Efficace). La démocratisation d'internet a boosté l'information et la psychopédagogie est sortie des espaces confinés de la recherche professionnelle pour s'enrichir de la participation populaire. Parallèlement, les conditions de vie quotidienne des familles en milieu urbain sont devenues de plus en plus difficiles, les fratries plus restreintes (on ne dit pas assez l'importance des enfants entre eux dans leur propre éducation), l'éloignement géographique, les contraintes professionnelles et sociales, etc. Et des enfants qui évoluent de plus en plus vite en termes de connaissances et donc de revendications. Tout ceci a créé des besoins nouveaux et des possibilités de réponses diversifiées. Il ne s'agit pas selon moi d'un effet de mode mais d'une évolution logique en lien avec l'environnement et le contexte de la vie des gens.

     

    • En quoi votre méthode de  "l'éducation efficace "  est-elle différente des autres ?

    L'Education Efficace est une méthode qui vise l'excellence, avec un principe de base qui consiste à ne renoncer à rien des objectifs d'apprentissages qu'on désire obtenir pour l'apprenant (au sens large du terme, elle fonctionne pour les parents, les enseignants, et pour toute personne en situation d'éducation). En cela elle ne dicte rien en termes de contenus des apprentissages et elle peut donc s'adapter à toutes les familles dans leur grande diversité sociale, culturelle, contextuelle, etc. Une autre particularité de ma méthode est qu'elle considère l'enfance comme une construction sociale statutaire définie par les adultes (basée sur le statut de mineur) et non comme un état spécifique qui légitimerait l'arbitraire et la domination des adultes sur les enfants. L'éducation ne peut donc être efficace que dans un rapport d'égalité et non un rapport de force. La non violence éducative ne peut donc se réaliser que dans l'égalité, c'est cette approche de la bienveillance que je mets en œuvre dans toutes les dimensions de ma pratique en psychopédagogie et en thérapie.

    Lorsque vous dites, en réponse à une question via votre page facebook, sur la mise en pratique de votre méthode pour un enfant TDAH que "toutes mes préconisations fonctionnent avec les enfant "à étiquette", j'y consacre un chapitre et j'indique que "TDAH" n'est pas une identité, seulement une manière d'apprendre." 

    • Justement, la manière d'apprendre et de comprendre étant différente pour nos enfants, comment mettre en pratique votre méthode et vos conseils plus destinés à la généralité ? 

    En Education Efficace, on considère qu'un enfant qui n'apprend pas ce qu'on souhaiterait qu'il apprenne n'est pas « inadapté » mais qu'il manque d'informations et/ou que le contexte ne lui permet pas de le faire. Il convient donc de compléter ses informations (essentiellement le « quoi faire » et le « comment faire » et d'organiser un contexte favorable. Répondre aux besoins sous-tendus par les comportements est une première clé de l'efficacité éducative. Si un enfant n'apprend pas de la même manière que la majorité des enfants, on organise une autre manière de lui faire apprendre. Pour cela, il faut assouplir les modalités proposées aux enfants : qu'importe le fait (par exemple) de faire apprendre les tables de multiplications par cœur quand l’objectif est de réaliser une opération, on peut s’organiser autrement si c’est plus efficace (calculette, tables à disposition pendant l’exercice, laisser l’enfant faire le calcul autrement, etc.), il y a tant de manières d’apprendre. J’explique dans mon livre comment on peut faire confiance aux enfants pour nous guider vers ce qui est le meilleur pour eux en termes de méthode. 

     

    La communication, l'échange et la compréhension semblent être fondamental dans votre méthode. Mais voilà, pour les familles d'enfants à besoins spécifiques, ces trois domaines reste compliqués ou inaccessibles. 

     

    • Comment adapter au mieux alors ? 

    Ce qui est fondamental dans ma méthode c’est d’abord l’empathie, le respect des émotions de l’enfant ainsi que la réponse aux besoins que révèlent ses comportements et ses demandent. La communication verbale et la compréhension n’interviennent que très peu dans ce que je préconise (je précise d’ailleurs que le verbal représente au maximum 25% d’une interaction directe). Pour les enfants à besoins spécifiques, la méthode s’applique de manière identique : les besoins ne sont pas les mêmes au même moment mais cela reste des besoins à traiter, j’explique comment l’empathie et le respect des émotions produisent un modèle relationnel qui apaise l’enfant (et le parent, l’enseignant), quelles que soient les particularités de celui-ci. 

     

    Exemple : lorsqu'un enfant présente un TOP, trouble oppositionnel avec provocation qui accompagne souvent le TDAH, comment agir face à une crise ? 

    Vous savez que je me méfie des étiquettes et de leur effet prophétique auto-agissant, c’est pourquoi je préfère parler d’étape du développement plutôt que de « trouble oppositionnel avec provocation », car selon moi l’opposition est une réaction contextuelle, une étape (un passage à faire) et non pas un symptôme, même si on l’identifie en tant que tel dans de nombreux ouvrages spécialisés dans le TDAH. Par ailleurs, je réfute également le terme « provocation » qui est péjoratif et de l’ordre de l’interprétation. Il va à l’encontre de la clé n°6 (l’intention positive). Mon travail consiste à obtenir des résultats et ma méthode s’applique (et s’adapte) à chaque enfant. Ceci étant posé, pour comprendre l’opposition, il convient de savoir qu’elle est une lutte de pouvoir : pour qui y ai lutte il faut qu’il y ait deux parties en présence (minimum) qui s’opposent. Quand un enfant s’oppose à un adulte, il est dans un rapport de force dont il n’arrive pas à s’extraire. L’aider à s’extraire sans violence signifie pour l’adulte de lâcher prise sur la lutte de pouvoir, qui est au centre de l’enjeu, et de renoncer à la coercition. Reculer, s’extraire soi-même d’abord, et réfléchir ensuite à comment éviter le rapport de force (et établir un rapport d’égalité), je donne plusieurs exemples concrets et techniques facilement applicables dans la partie questions/réponses du livre. Cela n’est pas toujours possible tout le temps, de s’extraire (parfois dans l’urgence on ne le peut pas), mais il convient de s’y appliquer chaque fois que c’est possible car c’est la meilleure voie pour parvenir à dépasser la période des « top ».  

     

     L’intelligence émotionnelle conditionne notre développement. (Clé n 2) 

    Accueillir, accepter, favoriser les émotions, l'imprégnation émotionnelle... 

    • Mais comment faire avec des enfants dont la gestion et la compréhension des émotions est difficile ? Une hypersensibilité, des expressions démesurées, une grande impulsivité, qui parfois, plutôt souvent peut déstabiliser ?
    • Et comment réagir à l'hyper sensorialité de nos enfants qui décuplent toutes les réactions émotionnelles par rapport à un enfant lambda ? 

    Exemple : mes enfants peuvent être touché par un simple mot ou une phrase dite. Soit ils ressentent de la culpabilité (et là c'est très difficile) ou au contraire de l'énervement car c'était pas le bon moment ou l'impulsivité prend le dessus. 

    Des parents font face à des agressions verbales et/ou physiques. L'acceptation et l'accueil de ses émotions, vous le comprenez bien, n'est pas facile ni possible. 

    • Que faire dans ces cas là ?

    L’acceptation et l’accompagnement des émotions est toujours possible, même quand la réaction de l’adulte doit faire appel à une fermeté physique (par exemple lorsqu’un enfant se met en danger, il est bien évident qu’on ne le laisse pas faire, on l’en empêche physiquement). L’acceptation est une démarche interne, il ne s’agit pas de dire à l’enfant en pleine crise « j’accueille ton émotion, tu as le droit d’être en colère (ou triste, d’avoir peur), etc. » et d’appliquer une technique comme un mécanisme visant à le manipuler, accepter c’est d’abord faire un travail sur soi en tant que parent. J’explique point par point la démarche d’acceptation dans le chapitre qui y est consacré, la toute première étape consiste à déconstruire son système de croyances par rapport aux enfants et à apprendre à observer autrement. 

     

    Ensuite, l’accompagnement de l’émotion, est une manière d’aider l’enfant à laisser passer la « crise », c'est-à-dire à faciliter l’expression émotionnelle. Les enfants dont les émotions sont très fortes ont besoin d’apprendre non pas à les réprimer, ni à les « canaliser » (c’est là qu’est l’erreur courante) mais au contraire à les exprimer plus efficacement, à leur laisser plus de place. C’est comme les vannes d’un canal quand l’orage éclate : on les ouvre pour éviter la rupture, on n’essaie pas de contenir une force qui, risque tout emporter sur son passage. Je donne aussi des exemples concrets de comment on fait pour accompagner les émotions dans différentes situations type de la vie courante. 

     

    Toute demande est l’expression d’un besoin. (Clé 4) 

    Avec l’appartenance, l’estime et l’accomplissement de soi. C'est un point compliqué pour nos enfants qui sont en perpétuelle baisse de l'estime d'eux et ne trouvent pas forcément leur place au sein d'un groupe.

     

    • Quelques conseils pour les aider au mieux ?
    • Le regard, le jugement et les réactions des autres personnes ou enfants (y compris parfois dans le cercle familial) sont souvent, pour beaucoup de familles, très difficiles. Comment faire pour se sentiment d’appartenance, de racines ?

     

    L’estime de soi est conditionnée par deux choses complémentaires : d’une part l’amour inconditionnel reçu par ses parents (au sens le plus large du terme), c'est-à-dire que l’affection et la satisfaction relationnelle ne soit pas mise sous condition (je t’aime quand tu réussis, tu me déçois quand tu échoues) et d’autre part de réussir à faire ce qu’on a projeté de faire (et pour l’enfant : ce qu’on attend de lui, ce qu’on lui demande). Pour aider aux mieux les enfants, il convient donc d’organiser un contexte où d’une part ils savent que, quelles que soient leurs réussites ou leurs erreurs, ils ne souffriront pas de décevoir les adultes (et évidemment ne seront pas sanctionnés d’aucune manière), et d’autre part où l’ont leur permet de réussir les apprentissages et les réalisations en créant les conditions optimales et en ne leur demandant pas de faire des choses quand les conditions ne sont pas réunies (et bien sûr sans les comparer à d’autres enfants, sans mettre la barre trop haut ni à l’inverse trop bas…). 

     

    Le regard des autres touche les enfants dont l’estime d’eux-mêmes n’est pas suffisamment solide, il faut alors la renforcer en s’appliquant à ce que j’ai dit plus haut. A souligner que bien souvent, le regard et le jugement des autres touchent d’abord les parents, parce qu’eux-mêmes ne s’autorisent pas à être parfaitement satisfaits et qu’ils portent en eux de la culpabilité, de l’anxiété et/ou de l’amertume. Dans ce cas c’est un travail sur soi qui fait le plus de bien

     

    "Les enfants croient tout ce qu’on leur dit"  (clé 5)

    Vous expliquez qu’il est très mauvais de mettre des étiquettes sur les enfants. Même si le TDAH (en exemple là ) n'est pas la vie de mes enfants, il en fait et fera toujours partie et les symptômes eux seront toujours plus ou moins là et visibles.

     

    • Dans ce chapitre, que doit-on comprendre en tant que parents d'enfants différents ? 

     

    Le sentiment d'être différent, nos enfants le ressentent au quotidien. Que se soit les Dys, le TDAH, le TSA ... La société, l'éducation nationale, les institutions (Devoir faire un dossier "déclaration de Handicap" par exemple), le regard et les réactions des autres y contribue beaucoup et le leur rappelle au quotidien. 

     

    • Comment échapper à ces étiquettes et comment faire au quotidien pour qu'ils ne les ressentent pas ? Ou ne les subissent pas ?
    • Et d'un autre coté sans les étiquettes aucun aménagement n'est fait en classe par exemple et seule l'étiquette du paresseux du mal élevé est retenu et lui colle à la peau encore plus que celle du dys / tda (h) ou tsa ...

     

    Exemple : les aménagements sont nécessaires à nos enfants, mais il leurs rappelle et montre aussi leurs différences ? 

    Faire entrer dans l’identité d’un enfant quelque chose qui n’est pas son identité mais une manière de fonctionner (une série de comportements), une manière d’apprendre, ou une difficulté particulière c’est prendre le risque de l’y enfermer, en considérant implicitement qu’il « est » comme ça (et qu’on n’y peut pas grand-chose). D’autre part, c’est considérer que son problème n’est qu’endogène et donc négliger la part contextuelle qui incombe à l’éducateur et non à l’apprenant. C’est pourquoi ma méthode prend le parti de mettre en avant les besoins des enfants (chacun selon ses particularités) et non leurs difficultés. On modélise sur ce qui fonctionne en termes d’apprentissage et on le reproduit, sans demander à l’enfant de s’adapter quand il ne le peut pas. Je constate que les enfants ne vivent leurs particularités comme un stigmate que lorsqu’ils sont l’objet de discriminations par le groupe dominant. Au contraire, quand la différence (et il y a tant de manière d’être différent) est valorisée et acceptée comme une richesse pour le groupe, il n’y a aucun problème à vivre ensemble, chacun avec ses particularités. Encore un fois, c’est de la responsabilité des adultes et de l’institution d’organiser ce contexte favorable. J’ai écrit ce livre aussi pour qu’il circule dans les écoles parmi les enseignants. 

     

    Et enfin, avant notre dernière question, nous voulions vous remercier du temps que vous nous accordez.

     

    Comme indiqué en début du questionnaire, de nombreuses méthodes et conseils, de nombreux blogs, forums et de nombreux livres y sont consacrés. Dans ces modes d'éducation, les familles d'enfants à besoins spécifiques sont bien souvent oubliées ou on leurs dit de "s'adapter aux besoins particuliers ". Pourtant, elles se sentent démunies et sont en attente et en demande de conseils, d'astuces... . Dans votre livre, vous avez un chapitre qui parle des différences et des étiquettes.

     

    • Pourquoi ne pas faire un ouvrage où les adaptations et les conseils seraient clairement indiquées pour toute la méthode ?
    • ou encore faire un ouvrage pour nos enfants qui se démarquent des autres par leurs besoins spécifiques?

     

    Je reçois votre demande avec beaucoup d’intérêt et je vous remercie de la confiance que vous m’accordez. J’ai écrit ce livre après plus de dix années de mise en pratique de ma méthode, en consultation de thérapie familiale mais aussi en atelier, auprès des parents ainsi que d’enseignants. Cet ouvrage est le fruit d’un immense travail de recherche et d’application. Les conditions d’une spécialisation de cette recherche dans le domaine des « dys » et autres besoins spécifiques ne sont malheureusement pas réunies pour me permettre de le faire avec la rigueur et le sérieux nécessaire à la réalisation d’un livre tel que vous le suggérez. Je serais ravie que des auteur(e)s spécialisé(e)s sur le sujet s’emparent de ma méthode pour en développer les aspects qui pourraient l’être en direction des adultes ayant en charge l’éducation d’enfants à besoins spécifiques.  

     

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