• Je suis ...

     

    Nouveau coup de coeur pour ce magnifique temoignage touchant, surtout lorsque l'on y est confronté, mais plein d'espoirs...

     

    Je suis allée à l’école comme vous tous, mais pour moi j ai du faire la guerre... jusque là !!

    Je ne savais pas que j’allais devenir (une cancre).

    Les choses se sont gâtées, lorsque j’ai dû apprendre à lire, écrire et compter impossible d’écrire un mot sans inverser ses syllabes, de rédiger une phrase sans fautes. Impossible de multiplier ou diviser correctement.

    Quand aux leçons, aux poésies, tables à apprendre « par cœur » c’était l’horreur. Je ne retenais que quelques bribes pour un moment et puis ensuite ma mémoire l’effaçais.

    Pourtant, j’ai essayé !!! . J’ai tenté d’apprendre ce que les « maîtresses » voulaient « m’enfoncer dans la tête ».

    J’aurais tant aimé être parmi « les bons élèves », tant voulu que mes parents soient contents de moi.

    Qu’ils soient fiers de signer mon carnet de notes.

    Que les gens cessent de me traiter d’étourdie, de fainéante.

    Peine perdue, cette pédagogie dont je ne comprenais pas les règles, était hermétique pour moi.

    Je me suis donc fait à l’idée que j’étais nul, mauvaise.

    Pas tout à fait bête, tout de même, car quand il s’agissait de trouver une idée originale, j’étais souvent la meilleure...

     

    À 12 ans, vu mon niveau, pas question d’entrer en 6e normal . Ma maman c'est résignée pour une orientation en SEGPA.

    Je ne serai jamais la fille qui passe par le lycée.

    À cette époque, les soucis dys était encore méconnue.

    Les enseignants ignoraient, n’imaginaient pas une seconde, que les mots tordus que je voyais dans mes textes étaient pas cohérents pour moi.

    Que se que ma main écrivait à l’envers, mon cerveau le lisaient à l’endroit.

    Je connus vexations et brimades de la part des élèves et de quelque enseignants, coup de règle et punitions.

    Je fus humiliée devant mes camarades de classe, incomprise dans ma famille.

    Ce fut une très long période de grande souffrance, je me croyais nul.

     

    J’ai décidé de ne plus tenir compte de leurs méthodes, qui ne mon jamais aidée.

     

    Aujourd’hui, toujours dys, j’enseigne à mon domicile aux enfants en difficulté comme moi petite. Je conseille des parents des professionnels sur ma page A l'écoute des enfants Dys, plus de 23 500 personnes un grand public.

    Je suis dyslexique / Dysorthographique / Dyscalculique / Dyspraxique visio spatial et TDA et surement HP.

    Sabrina Ruiz

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